Les chants du royaume au million d’éléphants


Les lames d’argent scintillent sous les cieux,
La rivière sacrée brille sous les regards des dieux.

De l’apogée de ce pays lointain,
De la cité des mille et un éléphants blancs,
Je me souviens.

Des murmures mélodieuses,
Des cours d’amour tumultueuses.

Des musiques qui bercèrent,
Des danses des feuilles soyeuses
des bambous de nos rizières.

Et des chants des fées,
Qui firent tournoyer les longues chevelures
Des féconds bananiers.

Du souffle divin qui frissonna,
et de la senteur du citronnier qui s’échappa.

Du xylophone qui roula ses sons entraînants,
Et des tambours qui frappèrent les refrains.

De ces airs du temps des rois,
Qui firent vibrer
Nos cœurs de villageois.

De ces jours et lunes,
Où nos poètes chanteurs,
Déversèrent leurs vers tel un torrent
qui dévala les collines.

Entendez voyageurs,
Ce que je vous conte.

Vos cœurs seront alors conquis,
Comme cela fut jadis,
Celui de votre Auguste Pavie.



Février 2005, vansy